2 000 musiciens pour sortir du XX è siècle et entrer dans le XXI ème !

Concerts Stade 2000

Fort de ce premier succès, un nouveau projet beaucoup plus ambitieux voit le jour en 1999.
Il s’agit tout simplement de marquer le passage à l’an 2000 en mettant en scène 2000 musiciens. Le répertoire choisi : des extraits des grands airs d’opéra.
Ici on est en pleine démesure :
29 chorales représentant plus de 1000 choristes
Des classes du primaire regroupant environ 800 enfants
4 harmonies soit 250 instrumentistes
Un budget qui avoisine les 150 000 euros.
Autre « challenge » : Les bénéfices iront à une œuvre caritative « Un hôpital pour les enfants ». Objectif : faire en sorte que les recettes des 16 premiers concerts couvrent le budget afin que le chiffre d’affaire du dernier concert aille intégralement à « Un hôpital pour les enfants »
Une organisation lourde se met en place, l’association gérant le projet étant constituée de tous les choristes participants, leur porte parole étant désignés au sein de chaque chorale.
Des commissions sont constituées :
Présidence ; secrétariat ; trésorerie ; Communication interne ; Communication externe ; Sponsors ; Lieux ; Logistique ; Légalité ; Petites mains
Le bureau directeur est constitué :
Thierry Anselin            Président
Charles Nicol              Vice président
Françoise Vaslin         Trésorière
Jean Marie Morange   Secrétaire
Divisé en 4 groupes, chacun de ces groupes donnera 4 concerts, soit 16 concerts, le dernier réunissant tous les participants au stade de la Pé pinière.


Dès le départ on constate la lourdeur de l’organisation, chacune des réunions réunissant une cinquantaine de personnes autour de la table. Thierry Anselin, habitué à diriger des cadres commerciaux, est effaré par le manque de professionnalisme des participants. Il découvre le monde associatif avec ses travers, les interventions intempestives, les discussions sans réels fondements.
Très vite, poussées par le temps imparti, les démarches se feront en réalité par les membres du bureau directeur et des Maillards.

Re aparté d’Augustin, je ne voulais pas être seul à la tête musicale d’un tel projet, aussi ai-je demandé à mes collègues du département de la Vienne (on était 4 à cet époque !). Deux m’ont répondu « tu sais, les grandes machines, ce n’est pas trop mon truc… » mais un collègue a dit « chiche ! », ou plutôt, une : Dorothée ! On s’est dit, arriverons-nous à « cohabiter musicalement ??, essayons !, on a pris le parti, depuis ce jour, d’établir une interprétation commune (que l’un ne dise pas le contraire de l’autre !), même si nous restons des chefs différents avec des personnalités musicales propres ! et… ça a marché, et ça marche encore…
A-parté de Dorothée à venir : coucou me voilà dans cette aventure !

Monter les dossiers pour l’obtention de subventions et les faire parvenir au bon destinataire.
Prospecter les sponsors qui figureront dans le programme. (gros avantage d’avoir Thierry qui, usant de ses prérogatives de responsable des achats chez Meynien, obtiendra des contrats d’achat d’espace importants)
Rencontrer les médias pour qu’ils couvrent l’évènement.
Mobiliser les « groupes » pour qu’ils prospectent de leur côté des « petits sponsors » (bonne mobilisation de leur part)
Trouver les salles pour les répétitions des regroupements
Préparations des salles de concert (sur 16 salles, seules 2 sont équipées en salle de concert.)
Au dernier moment on s’aperçoit que chacune des salles doit faire l’objet d’un procès verbal de la commission de sécurité.
Les concerts de Migné-Auxances, Civray et Usson ayant lieu à 3 jours d’intervalle ont nécessité la location d’un semi remorque qui a tourné pour approvisionner en chaises et structures des podiums pour les choristes. (On a fonctionné comme un cirque)
Au fur et à mesure de l’avancement, on constate les disparités existantes entre le budget de départ et la réalité du terrain. Les yeux rivés sur les cadrans figurants les différents postes constituant le budget, il nous faut jongler pour serrer les boulons, trouver les recettes compensatrices aux postes incompressibles.
 Anecdotique, mais expérience probante pour le stade, à Oiron (sous la pluie), on s’est rendu compte que même 1000 voix avaient besoin d’une sonorisation pour qu’elles soient audibles. Conclusion : il faudra sonoriser le stade. Coût : 34 000 F ( 5180 €)
Les affres dues à la météo de ces mois de mai et début juin 2000 ! En cas de pluie le 12 juin, possibilité de repli aux « Arènes » Imbroglio de la billetterie qui sera gérée de main de maître par Aline Crowther.




Stade 2000 anecdotes

Suite au changement du directeur de la Nouvelle République, Thierry Ancelin et moi avons rencontré Philippe Rivière (nouveau Directeur) Nous convenons, moyennant un forfait de 1220 francs, la mise à disposition d’une page à paraître 2 semaines avant le concert final du 17 juin. Au moment de la rédaction des articles constituant cette page, la journaliste missionnée me demande de passer à la rédaction (j’étais à l’époque correspondant de ce journal) Nous convenons des différents éléments à faire ressortir et, pour un point de détail appelons Thierry Ancelin. Surgit dans le bureau, Philippe Rivière qui m’arrache le téléphone des mains pour converser avec Thierry. Scandalisé par cette réaction, je lui fais part de mon indignation du fait que j’étais mandaté par l’association pour traiter avec les médias en tant que vice président. << Je ne traite pas avec les vices présidents, seul l’avis du Président m’intéresse !>>
Inutile de dire qu’à partir de ce jour nous n’étions plus très copain.

Trouver des salles pouvant accueillir 300 « acteurs » et de 500 à 1000 spectateurs, n’est pas chose facile. Un concert étant programmé sur Migné, la salle Omni sport de la CAP ne pouvait être utilisée (refus du service des sports). Me rendant à la SACOA (concession Renault) je demande à rencontrer le Directeur. Je lui explique notre projet : 2000 musiciens pour l’an 2000 etc…Au bout d’un moment il me dit <<Mais pourquoi vous me racontez tout ça ? En quoi suis-je concerné ?>>  Tout simplement parce que votre hall d’exposition est le seul espace qui nous permettrait de programmer un concert à Migné.
<<Vous êtes fou ! Un samedi, le jour le plus important de la semaine pour mes commerciaux !>> OK mais vous rendez vous compte de l’impact publicitaire ? Nous allons attirer plus de 2000 personnes dans votre établissement ! Banco ! Une semaine plus tard il me donnait son accord.

Dans mes démarches pour solliciter des sponsors, je rencontre  Claude Laffond (Petite France) Plutôt que de lui vendre un encart, je lui demande si il pourrait nous préparer un pot après le concert de la SACOA. Accord de Claude et tous les choristes qui ont chanté à Migné se souviennent de cette soirée. Pour remercier « La petite France » Thierry demande à Claude Laffond de venir partager le verre de l’amitié. Occupé, c’est sa femme qui vient et nous entonnons à cappella « Belle nuit, o nuit d’amour » J’étais près d’elle, elle en avait les larmes aux yeux.

Histoire des CD. Pour financer la sonorisation du stade de la pépinière (non prévu au budget) nous décidons de réaliser des CD dont le prix majoré permettra de couvrir cette dépense imprévue. OK ! Les CD se vendront comme des petits pains. Mais lors de leur réception, on s’aperçoit que certaines jaquettes sont vides, que d’autres ne contiennent qu’un disque au lieu des 2 prévus. Pour résoudre ce problème Françoise Vaslin devra peser chaque jaquette !
Les CD ayant été vendus dans chaque chorale, Françoise est submergée par des milliers de petits chèques émis par les choristes. (Elle a attrapé des crampes à endosser les chèques)





Météo ! En cas de conditions météo ne permettant pas de donner le concert au Stade, une solution de replis aux arènes. Mais la capacité d’accueil de cette salle, autorisée par la commission de sécurité, est de 5000. Nous sommes 2000 sur scène reste 3000 places pour les spectateurs. Solution : Accueillir les 3000 premiers numéros des billets le 17 juin, les 3000 suivants le lendemain dimanche après-midi et, éventuellement les numéros restant le dimanche soir.
Françoise Laurent, responsable de l’organisation ayant trait à la participation des enfants du primaire inscrits dans le projet, fait remarquer que de ce fait, les parents de ces élèves devaient être prioritaires pour les places du samedi. S’en suit un imbroglio indescriptible pour la billetterie que gère Aline Crowther.
De même à l’office de tourisme de Poitiers, lorsqu’ils expliquent cette possibilité de repli, les clients veulent tous des billets leur permettant d’accéder au premier concert aux arènes.
Quel pataquès ! Heureusement il a fait beau et le problème de repli ne s’est pas posé, mais je comprends pourquoi nous n’avons pas choisi un espace non couvert pour le concert du Canto.
  
Un hôpital pour les enfants ! Association fort méritante, mais peu coopérative pour nous aider dans nos démarches. Leur seule contribution sera de fournir du monde pour vendre les programmes au stade de la pépinière. En septembre 2000, ils seront bien présents au conseil général pour toucher le chèque de 200 000 fr ainsi que celui de 100 000 que décide d’ajouter le conseil général.

Mot de D et A : ensuite : RE-POS !!, ouff !!
Il faut que chaque chorale retrouve son propre rythme, son propre répertoire, pour que les moments exceptionnels soient… exceptionnels !

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